Ce Psaume 28 exprime le désespoir d’un membre du peuple de Dieu qui passe par l’épreuve. L’épreuve ! Nous aimerions tous en être exemptés. Et pourtant ! Nos frères et sœurs vivant dans des pays où sévit la persécution contre les chrétiens la connaissent bien. Et nous qui dans les pays occidentaux démocratiques avons été grandement épargnés jusqu’à ce jour, sommes-nous sûrs que cela durera ? Qui sait si les pays de l’Occident démocratique ne vont pas évoluer vers des régimes de plus en plus autoritaires et anti-chrétiens ? Nous serions à notre tour en butte à la persécution.
Que dire des risques dus au réchauffement climatique et aux catastrophes naturelles qui se multiplient ? Vivant aujourd’hui sur la planète Terre, nous profitons de tout ce qu’elle nous donne de positif, comme tout être humain, mais nous sommes aussi exposés avec tout le monde aux aléas négatifs, climatiques, historiques ou autres.
Pour finir, et pour considérer notre quotidien ici et maintenant bien terre à terre, nous passons par les épreuves de la vie comme tout un chacun. Chômage, période de recherche d’emploi qui s’éternise, mauvaises relations dans le milieu du travail, maladie dont nous sommes frappés, nous ou l’un de nos proches ? Etc.
La question qui se pose à nous lorsque nous passons par l’épreuve, est : comment réagissons-nous ?
On peut se décourager, se victimiser, se replier et s’apitoyer sur soi. Cela risquerait de nous conduire à oublier que nous avons un Dieu qui lui ne nous oublie pas. Ce risque est réel. Pensons à la parabole du semeur dans les évangiles. Que de personnes se convertissant au Dieu de la Bible avec enthousiasme et servant le Seigneur avec zèle l’ont abandonné après quelques années lorsqu’elles ont été exposées à diverses épreuves ! (Ne jugeons surtout pas ces personnes. Veillons plutôt à notre marche avec le Seigneur).
Une autre attitude est possible. Dans l’épreuve, nous pouvons lever les yeux vers le ciel, et dire : « l’Éternel est ma force, mon bouclier. En lui je me confie, il vient à mon secours ». Ce secours peut prendre plusieurs formes. L’épître aux Hébreux dans son chapitre 11 nous parle de ces nombreux témoins de la foi qui pour les uns vécurent des interventions miraculeuses de Dieu, pour d’autres ne furent pas délivrés de leurs épreuves dans ce monde. Pourtant, les derniers comme les premiers ont bel et bien rendu témoignage au Dieu auquel ils étaient attachés.
Le secours de Dieu peut donc prendre la forme d’une délivrance de nos épreuves présentes. Ce secours peut aussi se traduire par la force que Dieu nous communique pour passer par cette épreuve, même si nous n’en sommes pas délivrés dans cette vie, 1 Corinthiens 10.13 nous dit qu’avec l’épreuve Dieu nous donne la force de la supporter.
N’oublions jamais le Seigneur qui, lui, ne nous oublie pas ! (Es 49.14-16). Exhortons-nous les uns les autres à ne jamais détourner les yeux du Dieu qui nous aime, à ne jamais oublier le Seigneur qui ne nous oubliera jamais. L’épître aux Éphésiens nous exhorte à « résister au mauvais jour », autrement dit à tenir ferme dans l’épreuve. Dans la parabole du semeur (Mt 13.1-29), ce sont les graines qui sont tombées dans la bonne terre qui ont porté du fruit. Elles ont donc pris racine de façon correcte. Nous aussi, si nous voulons porter du fruit et tenir ferme dans l’épreuve, il nous faut nous enraciner dans la bonne terre de la Parole de Dieu, et cela le plus profondément possible.
Si nous prenons bien appui sur le rocher de notre salut, alors quand viendra l’épreuve nous ne serons pas emportés, déracinés. L’adversité, quelle qu’elle soit, ne nous empêchera pas de lever les yeux vers l’Éternel, celui qui est notre force, notre bouclier, notre Berger et notre soutien pour toujours. Quoi qu’il arrive, nous continuerons à être des témoins de Jésus-Christ.