J’ai toujours été frappé par la discrétion de l’évènement de la Résurrection du Christ. Juste la découverte du tombeau vide au petit matin et Jésus qui ne se montre qu’à ses disciples. La Résurrection non seulement comme un fait historique mais aussi comme un acte de foi. Ces réflexions m’ont inspiré ce poème :
Rire du petit matin
Quand il effiloche sa brume, mine de rien
Éclat de rosée
Sur la fleur de la centaurée
La respiration est légère
Au milieu des oliviers
Il y a comme un bruit de printemps
Sur leurs feuilles cirées
Rire du petit matin
Qui a vaincu la nuit, mine de rien
Éclat de rosée
Sur le monde émerveillé
Le tombeau est vide
Personne n’y avait pensé
La tombe est nue
Personne n’y avait cru
Rire du petit matin
Devant le sommeil des hommes, mine de rien
Éclat de rosée
Sur la vie réveillée
Le jardinier n’a rien vu
Depuis longtemps il n’était pas venu
Les gardes n’ont rien compris
Ils se sont évanouis
Rire du petit matin
Quand il a vu le ressuscité, mine de rien
Éclat de rosée
Sur les premiers témoins
La nouvelle a couru
D’étonnement en étonnement
La joie a jailli
Devant la promesse accomplie
Rire du petit matin
Sur le visage du Nazaréen
Éclat de rosée
Sur l’espérance retrouvée
