Une maison de prière pour tous les peuples

groupe de personnes en rond qui prient

Peu avant sa passion Jésus, comme à son habitude, se rend au temple et affirme que ce temple est la maison de son Père (Jean 2 vt 16). Déjà, à l’âge de douze ans Jésus, lors d’une fête de la Pâque était resté dans le temple au milieu des docteurs et avait affirmé à ses parents venus le chercher qu’« Il devait s’occuper des affaires de son Père » (Luc 2 vt 49). Il apparaît donc que ce temple (la maison de Dieu) était un lieu stratégique pour Dieu. L’apôtre Paul lui-même a eu une révélation alors qu’il priait dans le temple de Jérusalem : « De retour à Jérusalem, comme je priais dans le temple, je suis tombé en extase et j’ai vu le Seigneur qui me disait : …Vas-y, car je t’enverrai au loin vers les non-Juifs. » (Actes 22 vt 17 et 21). 

Dans les trois évangiles synoptiques Jésus déclare que le temple était destiné à être « une maison de prière pour tous les peuples ». Il y avait dans l’enceinte du temple un parvis pour les non-juifs afin que quiconque parmi les nations recherchant Dieu puisse le trouver en s‘approchant de sa maison. Or dans ce parvis toutes sortes de marchands avaient alors envahi les lieux pour commercer avec les pèlerins afin de leur fournir les victimes pour les sacrifices et changer l’argent en monnaie du temple. En chassant ces marchands Jésus réaffirme la mission première de ce lieu : en faire une « maison de prière pour tous les peuples » (Marc 11 vt 17). Mission oubliée par les juifs, davantage préoccupés par le prestige religieux et architectural du lieu.   

Si l’église est la maison de Dieu (1 Timothée 3 vt 15), elle est à l’image du temple, le lieu de l’adoration du peuple pour son Dieu mais également une maison de prière pour tous les peuples. Qu’est-ce à dire ? L’église, non seulement prie pour les non chrétiens mais elle va à leur recherche, envoyée comme l’apôtre Paul, pour les inviter à entrer dans la maison de Dieu où ils pourront à leur tour, adorer Dieu. La tentation est grande pour l’église de se replier sur sa vie interne (relations, fonctionnement… ), certes importante, et d’oublier l’appel à être des témoins de l’Évangile afin d’aller et d’inviter ceux qui sont encore étrangers à la vie de Dieu. 

Peut-être s’agit-il simplement de revenir constamment aux deux commandements inséparables : «Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même.» (Luc 10 vt 27). Bonne route à chacun dans ce service commun et glorieux.