Septembre 2014 - Vous serez mes témoins

La thématique de l’an dernier (nous comptons en année scolaire, de septembre à juin) concernait notre vécu de « membre d’église ». Qu’est-ce que cela signifie être membre d’une église locale, comment cela me concerne-t-il, comment je le conçois, comment je le vis, quelle est – quelle devrait/doit être – mon implication à La Chapelle ?

Pour l’année qui s’ouvre la thématique sur laquelle nous allons nous centrer sera « être témoin », puisque tout être humain « né d’en haut », c’est-à-dire ayant reçu l’Esprit de Dieu suite au pardon de ses péchés, devient de fait un témoin de Jésus-Christ : « vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit… et vous serez mes témoins » (Ac 1.8). Et dès la première pentecôte, Pierre explique aux spectateurs médusés et interrogatifs que ceux qui ainsi louaient Dieu dans toutes sortes de langue le faisaient parce Dieu lui-même, par le don du Saint-Esprit, avait fait d’eux des prophètes, donc des annonciateurs de ce que le Seigneur avait accompli pour les hommes (Ac 2.18, cf. 1Pi 2.9).

Les deux thèmes, membre d’église et témoin de Jésus-Christ, loin d’être distincts, sont au contraire dans la continuité et en complémentarité l’un de l’autre. Ils constituent les deux faces d’une même réalité, celle de l’édification de l’Église par celui qui la bâtit, le Seigneur Jésus ; il s’agit des deux volets d’une même mission divine qui implique Dieu en premier lieu et nous-mêmes dans la foulée : annoncer l’évangile au monde entier, et faire en sorte que ceux qui ont cru en Jésus mettent en pratique son enseignement. Être témoin, c’est tout cela : être disciple de Jésus-Christ en paroles ET en actions. Et la mise en pratique de sa parole se fait d’abord dans le peuple de Dieu, par la façon dont nous vivons et nous comportons les uns avec les autres (être membre d’église). Le but de Dieu, c’est la communauté des croyants (« je bâtirai mon église », Mt 16.18), ce qui s’y vit, ce qui s’y fait, la façon dont nous sommes en relation les uns avec les autres et avec notre Sauveur et Seigneur, et de ce fait le témoignage que nous rendons « notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et qui mette toute son ardeur à accomplir des œuvres bonnes » (Tite 2, 13-14).

Concrètement, « être témoin », ça doit se traduire comment ? C’est d’abord et avant tout obéir au 2ème commandement, « tu aimeras ton prochain comme toi-même » (semblable au 1er commandement, « tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée, Mt 22.37-39). Et dans la communauté des croyants c’est obéir au « commandement nouveau » de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jn 13.34-35). « À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples » : par cette phrase, Jésus renvoie directement au témoignage rendu aux non-croyants par la communauté de ses disciples. On en revient à ce qui a été dit au début : il y a un lien direct entre notre engagement dans l’église locale (être membre) et le fait d’ « être témoin ». Ce qui se vit dans la communauté des croyants doit « parler » aux gens qui ne connaissent pas encore l’évangile, c’est un témoignage rendu aux non-croyants.

Un petit mot concernant le lien témoignage/évangélisation. Certains font la distinction entre les deux, pas le Nouveau Testament (par exemple Mt 24.14 : « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations »). On peut comprendre ceux qui font cette distinction en pensant qu’ils se réfèrent à l’évangélisation comme le fait de « faire de l’évangélisation », c’est-à-dire de se livrer à un certain nombre d’activités  considérées comme « l’évangélisation » (distribuer des tracts, faire du porte à porte pour parler de Dieu, aller 2 par 2 dans la rue pour aborder les gens dans le but de les évangéliser, organiser des réunions ou des campagnes d’évangélisation, etc.) Essayons de nous débarrasser de toutes ces images que l’on peut véhiculer autour du terme « évangélisation » et qui sont liées à ces méthodes dites « traditionnelles » et qui ne marchent plus beaucoup.

Donc, témoigner/évangéliser, si c’est certes à un moment donné annoncer le message de l’évangile, c’est avant tout – on y revient – aimer son prochain. Souvenons-nous d’ailleurs que cet amour du prochain est ce qui doit nous pousser à annoncer l’évangile, comme c’était le cas pour l’apôtre Paul, pressé par l’amour de Christ à annoncer la bonne nouvelle du salut à ses contemporains ( 2 Co 5.14). Souvenons-nous, dans le même ordre d’idées, que c’est précisément cet amour pour les hommes qui a poussé le Dieu vivant à venir à la rencontre d’une humanité déchue et lui étant hostile dans le but de la délivrer du péché et de la mort pour lui donner une vie nouvelle, la vie éternelle, vie de résurrection en Jésus-Christ, crucifié pour nos péchés (« Dieu prouve son amour envers nous, en ce que lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous », Ro 5.8 ; « Mais Dieu… à cause du grand amour dont il nous a aimés, alors que nous étions spirituellement morts à cause de nos fautes, nous a faits revivre avec le Christ » Ep 2.4, cf. Jn 3.16). « Être témoin », c’est être comme Jésus « l’ami des pécheurs », tourné vers ceux qui ne le connaissent pas, afin de le faire connaître par l’amour que nous allons manifester par nos relations avec eux, et par ce que nous leur dirons.

Revenons à la question posée plus haut : être témoin, comment cela peut-il se traduire ? Quelques exemples :

- Un tel sera connu comme un « faiseur de paix ». Ses collègues de travail, ses voisins, auront remarqué depuis longtemps sa capacité à apaiser les tensions, à amener la conciliation (ou/et la réconciliation), à détendre l’atmosphère par sa seule présence, ses paroles, sa façon de se comporter avec les autres, ses initiatives… Certains d’entre eux, un jour, lui demanderont comment ça se fait qu’il est comme ça, et lui leur dira alors sa foi en celui qui est le Prince de paix.

-  Une autre sera toujours la première à rendre service à son voisinage, ses collègues, ses amis, ses proches. Elle se fera remarquer par ses paroles d’encouragement, son regard positif et son discours valorisant, la joie qui l’anime, ses paroles de consolation pour ceux qui sont déprimés ou dans l’épreuve. La curiosité amènera certains à lui demander « d’où ça vient qu’elle est comme ça ? ». Elle parlera alors de celui qui relève l’âme abattue et qui met la joie au lieu du deuil, du roi serviteur venu pour servir les hommes et donner la vie en abondance.

- Une autre suscitera perplexité, curiosité, voire admiration par la façon dont elle sera passée par l’épreuve, sans s’effondrer, soutenue par une force mystérieuse, invisible. Le temps viendra là aussi où cette personne parlera de celui qui guérit les cœurs brisés et qui donne le repos, celui qui prend soin de nous et nous apporte son soutien et sa paix lorsque nous traversons « la vallée de l’ombre de la mort ».

Et le jour viendra aussi où ces personnes qui auront entendu parler de Jésus, et qui auront été touchées par le Saint-Esprit, seront amenées par ceux qui leur auront rendu témoignage dans l’une de nos réunions d’église – culte, groupe de maison ou autre. C’est là qu’elles pourront observer la dynamique d’une communauté chrétienne. Et si celle-ci vit selon Dieu, si les membres qui la composent se comportent les uns avec les autres – et avec les visiteurs – selon la nature et la volonté de Dieu, alors cette église locale témoignera de la vérité de l’évangile (Jn 13.34-35). Et bien sûr c’est aussi dans l’église locale que ces personnes pourront continuer d’entendre cet évangile de Jésus-Christ. Quel beau programme !

Tout au long de l’année à venir, nous travaillerons sur ce thème, dans le conseil, lors des cultes et dans les groupes de maison, et des formations seront organisées pour que ceux qui le veulent puissent aller de l’avant dans leur pratique du témoignage.

« Vous serez mes témoins » : lorsque Jésus a annoncé cela à ses disciples, c’était assorti de la promesse de sa présence et de sa puissance pour que nous puissions effectivement être ses témoins. Lui-même a dit qu’après sa mort et sa résurrection il attirerait à lui tous les hommes (Jn 12.32). Il s’agit simplement pour nous d’entrer dans la moisson que le Seigneur lui-même a préparée d’avance.

P.B.

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Culte

  • Le Dimanche à 10h15

 

  • Adresse : 230 avenue Saint-Exupéry

                  31400 Toulouse

 

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  •  Train : De la gare Matabiau, Ligne 8 arrêt Tahiti

 

  • Rocade Est - sortie 18  direction Pont des Demoiselles

 

  •  Rocade Sud - sortie 20-21 Pont des   Demoiselles