J'attendais de Dieu qu'il soit à la hauteur parce que j'en faisais la pub !
D'aussi loin que je puisse me souvenir, je dirais que j'ai toujours su ce que je voulais. Dieu, je le voulais dans ma vie enfant, ado, adulte, et il me semble n'avoir jamais véritablement fait marche arrière. Mais ma relation avec lui, si elle n'a jamais cessé, a tout de même évolué.
À 5 ans je criais de mon lit : "Jésus, viens dans mon cœur!" dix fois de suite pour être sûre qu'il m'entende bien. J'ai passé mon enfance avec mes parents et mes 4 frères et sœurs entre la région parisienne et Toulon. J’étais une petite fille plutôt sûre de moi. J'étais fière de ma famille nombreuse. J'étais fière de qui j'étais, de ma place de grande sœur... Et j'étais fière de ma foi. J'aimais ce sentiment d'être différente, d'avoir quelque chose « en plus »! À cette époque je pense que je considérais Dieu comme un bon ami. Il m'aimait, m'écoutait mais il devait me suivre aussi, comme j'avais l'habitude de fonctionner avec mes amis. Et puis j'attendais de lui qu'il soit à la hauteur parce que j'en faisais la pub !
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Un petit carnet rouge et... une adoption
On aurait dit une journée comme les autres. Mon père était là, devant la porte de l’école, il m’attendait comme chaque jour. Après avoir marché pendant un petit moment, nous sommes arrivés à un kiosque à journaux et bonbons. Il me proposa de m’acheter quelque chose que j’aime, quelque chose qui me ferait souvenir de lui. À mon jeune âge (sept ans) je ne comprenais pas l’importance de ce cadeau, mais je choisis un petit carnet de notes de couleur rouge, que j’ai gardé jusqu’à présent. Peu de temps après, je ne revis jamais plus mon père. En effet, il dût payer le prix fort de son engagement à ses idéologies politiques dans l’Argentine bouleversée de cette époque (1975).