Juin 2020 - A quel moment, ai-je arrêté d’aimer la pluie ?

C'est un dimanche après-midi et au moment où j’écris ces lignes, il pleut. Quoi de plus banal me direz-vous... pourtant.

En attendant la réunion des Ados, je me suis installée sur le balcon. Voilà bien déjà 20mn que j’observe la pluie tomber et plus je la regarde plus un sentiment profond de gratitude et de plénitude s’installe peu à peu. Un peu comme si une vieille amie venait me rendre visite. Avec elle, de vieux souvenirs, remplis de sentiments de joie et d’aventures oubliées remontent. Et je me rappelle...

Je me rappelle, combien, enfant, laissée à la liberté des enfants élevés en campagne, j’aimais marcher ou courir sous la pluie. Combien j’aimais surtout les violents orages d’été, qui bien sûr forçaient notre respect, mais qui surtout ranimaient toutes les odeurs d’une nature jusque-là bien trop calme et écrasée par la chaleur. Combien il était amusant d’observer la force contenue dans la vie qui se déversait alors. Je me rappelle aussi les coupures d’électricité provoquées par ces mêmes orages, qui la nuit venue, nous forçaient à nous regrouper à la lueur d’une bougie, autour de notre mère, je me rappelle de ma joie d’enfant dans ces moments. A l’extérieur, la fureur pouvait régner, mais à l’intérieur nos petites querelles fratricides laissaient la place pour un instant à l’amour familial, parfois autour de jeux, parfois non. Mais être ensemble, comme c’est doux et sécurisant.

Enfin, je me rappelle surtout que quelle que soit la forme qu’elle pouvait prendre, torrentielle ou fine, averse ou déluge, glaciale ou tiède, cette pluie représentait pour moi une partenaire de jeux, une amie qui m’invitait à l’aventure et parfois à la rêverie !

Alors, à quel moment ai-je arrêté d’aimer la pluie ?

Cette pluie, n’est-elle pas toujours la même ? Et si aujourd’hui, je me sens trop grande ou adulte pour jouer avec elle et sauter dans les flaques, ne puis-je pas pour autant la regarder avec gratitude et bienveillance pour ce qu’elle est ? Un don véritable de Dieu nécessaire à la vie sur terre et donc à ma survie. Mais au lieu de cela, je la regarde le plus souvent d’un mauvais œil, avec dédain ! Il est vrai qu’elle me ralentit dans mes déplacements, que je n’aime pas arriver mouillée au travail, que parfois elle s’amuse à massacrer ma coiffure ou ma tenue vestimentaire…

A quel moment ai-je donc arrêté d’aimer la pluie, sous prétexte qu’elle ne me convenait pas ? A quel moment ai-je donc arrêté d’aimer un don vital de Dieu sous prétexte que je n’en comprenais pas la bénédiction ? Et actuellement, est-ce qu'il ne m'arrive pas de considérer d’autres « Dons Vitaux » de Dieu avec le même dédain ? Le confinement a été pour nous tous le moment de s’arrêter et de s’assoir sur le balcon de nos cœurs et de nos vies. Laisserons-nous Dieu nous guider, nous parler et nous expliquer les bénédictions qu’il a en réserve, pour qu’ainsi « nous ayons la vie en abondance » (Jean 10) ?

Que tout à nouveau ce sentiment de joie et d’aventure s’installe au plus profond de nous. Qu’en cette période du déconfinement, nous puissions méditer ce texte de Rom 12. 1-2 : « Je vous recommande donc, frères et sœurs, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre cops comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu. Ce sera là de votre part un culte raisonnable. Ne prenez pas comme modèle le monde actuel, mais soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence, pour pouvoir discerner la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait."

N.G.

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Culte

  • Le Dimanche à 10h15

 

  • Adresse : 230 avenue Saint-Exupéry

                  31400 Toulouse

 

  • Métro :  Jean Jaures (Ligne A) ou François Verdier (Ligne B) ensuite Bus Ligne 9 arrêt Tahiti

 

  •  Train : De la gare Matabiau, Ligne 8 arrêt Tahiti

 

  • Rocade Est - sortie 18  direction Pont des Demoiselles

 

  •  Rocade Sud - sortie 20-21 Pont des   Demoiselles