Février 2017 - "Brumes hivernales"

Brumes hivernales

« Quand le vol de la tempête vient assombrir ton ciel bleu, au lieu de baisser la tête, compte les bienfaits de Dieu. »[1]

Le 10 décembre dernier, je suis allé faire mes courses avec mon super vélo et ses sacoches. En sortant du magasin, stupeur et étonnement, la nuit était tombée alors que le brouillard s’était levé… Je suis rentré en roulant au pas, sans y voir à cinq mètres, sursautant à chaque fois que je croisais un vélo tous phares éteints (s’ils en avaient…). Mais finalement, même s’il m’a fallu deux fois plus de temps qu’à l’aller, je suis arrivé tout embué à destination.

Parfois, je regarde en avant et je ne vois même plus l’horizon. Le brouillard s’est installé et je ne sais plus où mène le chemin sur lequel je marche. Je commence à douter, à remettre en question mes choix précédents, à hésiter à faire un pas de plus. Et comme je ne suis pas du genre à m’apitoyer sur mon sort, je me retourne vers le seul et unique responsable : Dieu évidemment. « Pourquoi en suis-je là ? Pourquoi ce brouillard ? Pourquoi sembles-tu si lointain quand j’ai le plus besoin de toi ? Pourquoi ne me dis-tu pas plus clairement ce que tu attends de moi ? »

Et généralement, une fois que j’ai fini de crier, Dieu répond.

Connaissez-vous ce passage de l’histoire d’Élie, dans 1 Rois 19 ? Élie vient de battre les prêtres de Baal au jeu de « Qui c’est qui fera tomber le feu du ciel ? ». Mais voilà, la méchante Jézabel n’a pas apprécié et veut le tuer. Élie ne comprend pas. Pourquoi une telle épreuve après une telle victoire ? Il s’enfuit dans le désert avec des pensées suicidaires, où un ange de Dieu l’envoie sur le mont Horeb. Et là : « [Le Seigneur] reprit : Sors et tiens-toi dans la montagne, devant le Seigneur. Or le Seigneur passait. Un grand vent, violent, arrachait les montagnes et brisait les rochers devant le Seigneur : le Seigneur n'était pas dans le vent. Après le vent, ce fut un tremblement de terre : le Seigneur n'était pas dans le tremblement de terre. Après le tremblement de terre, un feu : le Seigneur n'était pas dans le feu. Enfin, après le feu, un calme, une voix ténue. » (1 R 19:11-12). J’aime beaucoup ce passage.

J’aime beaucoup ce passage parce qu’il me montre que Dieu nous parle dans le calme, par des murmures, d’« une voix ténue ». Tant que je crie, Dieu m’écoute vider mon sac. Il attend que je sois prêt à l’écouter. Alors seulement il me parle. Il me rappelle qu’il contrôle toutes choses, même le brouillard si déplaisant (voir les derniers chapitres de Job), que je peux lui faire confiance et même que je devrais lui faire confiance au vu des innombrables bienfaits qui jalonnent mon passé. Il me rappelle qu’il est toujours là, comme il l’a promis (cf. Mt 28:20), même si je ne suis pas capable de le voir ou de le ressentir. Enfin, il me rappelle où je vais : je rentre à la maison où il me prépare une place, bien au chaud auprès du Père (Jean 14:2-3).

Je veux donc vous encourager (oui, parce que tout ça mène quelque part) à prendre le temps de vous arrêter, de vous taire et d’écouter Dieu vous parler. Où que vous en soyez dans votre vie, recherchez le calme et la tranquillité qu’offre notre Dieu. Tout ce que nous avons à faire, c’est lui faire confiance !

« Car ainsi parle le Seigneur Dieu, le Saint d'Israël : C'est en faisant demi-tour et en vous reposant que vous seriez sauvés, c'est dans la tranquillité et la confiance que serait votre force. Mais vous ne l'avez pas voulu ! »  (Es 30:15)

V.M.

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