Décembre 2015 - Vous avez dit "radicalisation"?

Les événements du 13 novembre nous ont confirmé ce que nous savions déjà mais qui paraissait si loin de notre cher pays : des hommes et parfois des femmes sont prêts à donner leur vie pour leurs convictions religieuses. En se sacrifiant pour donner la mort ils croient lutter contre leurs ennemis et s'assurer une place au paradis. Comment en arrivent-ils là ? On sait qu'ils sont repérés, recrutés puis déconnectés de la vie normale par un endoctrinement qui les convainc d'une seule vérité : les infidèles doivent se soumettre ou mourir. On parle alors de radicalisation.

Devant ces actes qui nous touchent cruellement aujourd'hui mais qui sont, ne l'oublions pas, monnaie courante dans de nombreux pays, que penser et comment réagir pour ne pas retomber dans le sommeil et l'oubli au bout de quelques mois ?

 

Nos frères persécutés se rendent compte qu'ils ont des ennemis et qu'ils sont malgré eux au prise dans un combat spirituel qui les dépasse, aussi se confient-ils à Dieu de toute leur âme. Nous, chrétiens occidentaux, oublions que nous sommes engagés nous aussi dans un combat spirituel et si parfois nous nous en souvenons nous n'avons pas le temps de nous en remettre à Dieu.

Le Seigneur a demandé à ses disciples de veiller et de prier à cause des tribulations qui nous attendent dans ce monde (Mc 14, 38). Les chrétiens persécutés, parce qu'ils veulent plaire à Dieu, connaissent ces luttes permanentes et leurs luttes sont également les nôtres :

- D'abord la lutte permanente contre nos cœurs mal disposés, embourbés dans le péché et réticents à se donner à Dieu, contre le monde et ses attraits qui nous distraient et contre « le père du mensonge » qui cherche à nous décourager.

- Ensuite la lutte dont il faut prendre conscience. Notre société vénère des idoles comme le confort, l'abondance personnelle, choses qui nous rendent indifférents aux problèmes de ce monde tant que notre espace vital et nos biens ne sont pas touchés.

- Enfin la lutte que nous provoquons lorsque nous prenons position contre une injustice, un péché ou lorsque nous témoignons pour faire connaître la vérité.

 

Et si nous aussi devenions "radicaux" dans cette arène qu'est le monde ? Non pas radicaux par la violence mais par l'amour du Christ. C'est ce qu'il nous demande si nous prenons soin de l'écouter attentivement :

- Le Seigneur nous a appelés à lui donner entièrement notre vie sans condition : «  Alors Jésus dit à ses disciples: Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive »  (Mt 16:24). Nous ne pouvons pas partager notre vie entre Dieu et le monde.

- Le Père nous a fait connaître le mystère du Christ : « Dieu a voulu faire connaître quelle est la glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, savoir : Christ en vous, l'espérance de la gloire. » (Col 1:27). Jésus a prouvé que Dieu nous aimait en donnant sa vie pour nous. Récepteurs et témoins de cet amour nous sommes appelés à le manifester à tous y compris nos ennemis.

L'amour de Dieu seul peut changer le monde, pas la politique ou la philosophie.

- Nous sommes associés aux souffrances du Christ : « Souvenez-vous de la parole que, moi, je vous ai dite : L'esclave n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. » (Jn 15:20). Nous n'avons pas vraiment appris la valeur de la souffrance, non pas celle que nous nous infligeons à cause de notre péché, mais celle issue de notre obéissance à Dieu. Elle nous forge pour nous rendre entièrement dépendants de Jésus.

 

Nous sommes tous concernés par un combat spirituel et à ce titre la paix n'est pas prévue pour nous dans ce monde mais dans le suivant. Affrontons nos luttes avec cette glorieuse promesse du Christ : « Je vous ai dit ces choses afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde mais prenez courage j'ai vaincu le monde. » (Jn 16:33)

 

C.B.

 

Nous Rejoindre

Culte

  • Le Dimanche à 10h15

 

  • Adresse : 230 avenue Saint-Exupéry

                  31400 Toulouse

 

  • Métro :  Jean Jaures (Ligne A) ou François Verdier (Ligne B) ensuite Bus Ligne 9 arrêt Tahiti

 

  •  Train : De la gare Matabiau, Ligne 8 arrêt Tahiti

 

  • Rocade Est - sortie 18  direction Pont des Demoiselles

 

  •  Rocade Sud - sortie 20-21 Pont des   Demoiselles