Avril 2022 - Ne cherchez pas parmi les morts Celui qui est vivant...

Dans quelque temps nous allons célébrer la fête de Pâques qui nous rappelle la mort de Jésus, Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde, et sa résurrection. Au-delà des symboles, des rites ou des habitudes, cette commémoration repose sur des événements historiques, et c’est ce qui lui donne toute sa force et toute sa portée pour tous les croyants.

C’était trop beau ...

Pour les disciples de Jésus qui le suivaient en permanence mais aussi pour toutes celles et ceux qui aimaient l’écouter et le voyaient guérir, pardonner et accueillir sans discrimination, tout bascule très vite : une arrestation de nuit pour ne pas faire de vagues, un simulacre de procès vite expédié et son sort est scellé par les chefs religieux de son temps et l’autorité romaine, et même la foule manipulée... Tant de bons moments, tant de miracles pour en arriver là… c’était trop beau en somme. Tout s’arrête et ses amis sont tout de suite dispersés, déboussolés, et dans la crainte d’être condamnés comme fauteurs de troubles comme leur chef. Ils ont gagné, le Messie attendu ce n’était donc pas Lui ? Pourtant Il avait quelque chose de particulier ? Dieu l’a donc finalement désavoué ?

...C’était écrit

Et pourtant tout cela était prévu depuis des siècles par le prophète Esaïe : « Il a été retranché de la terre des vivants ; à cause des crimes de mon peuple. Parce qu'il a porté le péché de beaucoup et qu'il a intercédé pour les coupables» (Es. 53: 8.12)et par le roi David dans le Psaume 22 :« Car des chiens m'environnent, une bande de scélérats rôdent autour de moi, ils ont percé mes mains et mes pieds.» Il l’a lui-même annoncé à ses disciples lors de leur dernier repas avant sa mort : « j’ai désiré vivement manger cette Pâque (la fêt juive devenue Pâques pour les chrétiens) avec vous avant de souffrir »(Luc 22: 15) et aussi :  « Voici, nous montons à Jérusalem, et le Fils de l'homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes. Ils le condamneront à mort, le livreront aux païens, se moqueront de lui, cracheront sur lui, le flagelleront et le feront mourir; et trois jours après, il ressuscitera » (Marc 10.33-34).

Jésus avait donc parlé de sa mort à venir mais aussi de sa résurrection pour que lorsque ces choses arriveraient ses disciples de tous les temps se souviennent et prêtent foi à ses paroles. Il en est de même pour nous en ce qui concerne ses paroles sur la fin des temps…

Un nouveau Big Bang

Pourtant même s’il l’avait annoncé, la surprise est totale. Des femmes vont au tombeau pour finir d’embaumer le corps, la mort dans l’âme et trouvent un tombeau vide, et sur les lieux, deux personnes (des anges) qui leur disent : « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? Il n’est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé, lorsqu’il était encore en Galilée, et qu’il disait : Il faut que le Fils de l’homme soit livré entre les mains des pécheurs, qu’il soit crucifié, et qu’il ressuscite le troisième jour. Et elles se ressouvinrent des paroles de Jésus» (Luc 24: 5-6)

« Est-ce qu’une parole de femme est crédible », se sont dit les disciples ? Ils prirent ces discours pour des rêveries, ils ne crurent pas ces femmes (Luc 24: 11) et allèrent constater par eux-mêmes sur place le tombeau vide avec le linceul abandonné là. La simplicité et l’authenticité des réactions dans ce récit d’événements pourtant extraordinaires nous touchent : pas d’effets spéciaux ni de grande musique pour impressionner les spectateurs ; et des héros modestes, des femmes jugées peu crédibles, des hommes un peu misogynes mais désireux de savoir, un sceptique qui veut voir et toucher comme Thomas quelques jours plus tard.

Dieu agit et se révèle décidément par les choses simples et ordinaires.

La résurrection de Jésus révèle la puissance de Dieu, et elle est bien supérieure à celle du Big Bang. Dans l’histoire des hommes et de la création toute entière, il y a un avant et un après : la mort de Jésus sur cette croix et sa résurrection sont bien l’événement majeur et historique qui sépare l’histoire en deux : le Créateur est venu parmi les hommes comme l’un d’entre eux et a choisi de donner Sa vie pour les ramener au Père. Mais la mort a été vaincue et Sa résurrection est la garantie que la mort n’a pas le dernier mot. Si nous mettons notre foi dans un homme mort, elle est vaine. Mais notre foi est en Celui qui est vivant : « Ne cherchons pas parmi les morts Celui qui est vivant »

C.B.

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