Juin 2018 - La vérité de l’absence de vérité peut elle être vraie ?

La vérité de l’absence de vérité peut elle être vraie ?

Jésus  - Dieu avec nous

Jean, dans son fameux prologue, au début de son évangile, écrit que Dieu en la personne de Jésus Christ s’est fait homme : « Et la parole s’est faite homme, elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » (Jn 1,14). Cette réalité de l’Incarnation inscrite dans l’histoire, est, déjà, une preuve de l’amour de Dieu pour sa création : le Dieu créateur est venu parmi les hommes ! Jésus a même habité parmi nous : il a grandi au sein d’une famille, il a eu une vie sociale, il a travaillé, et il a exercé un ministère puissant en enseignant, formant des disciples, guérissant etc... N’oublions jamais que tout en étant sans péché Jésus est pleinement et parfaitement humain. Il s’est avant tout attaché à accomplir la volonté du Père, jusqu’à la mort à la croix. Le lecteur actuel des Evangiles comme ceux qui l’ont écouté et vu à l’œuvre dans son ministère terrestre sont frappés par l’autorité de son enseignement et de sa personne, mais aussi par son attention envers les humbles, les malades et les rejetés, qu’ils soient riches ou pauvres, et par son authenticité en toute occasion.

La Parole pleine de grâce et de vérité

Lors du procès de Jésus, Pilate lui pose la question : "qu’est ce que la vérité ?" (Jn 18, 38). Cette question est plus actuelle que jamais, dans notre époque dont la devise est « à chacun sa vérité ». Mais la vérité de l’absence de vérité... peut elle être... vraie ? Jésus n’a jamais transigé avec ce qu’il avait à dire. Il ne recherchait pas l’approbation des hommes, il ne cherchait pas à arrondir les angles, à ne froisser personne. Il n’avait pas peur des conflits, il ne les recherchait pas mais ne les fuyait pas non plus, et n’a pas hésité à dire la vérité quand il le fallait, en particulier aux chefs et savants religieux qui avaient oublié justement ce qu’est l'amour et la grâce de Dieu, mais aussi à ses disciples sur la gravité du péché ou leur manque de foi. Jésus était vrai, authentique. Il y attachait une grande importance et commençait souvent son enseignement par ces mots : «  En Vérité, en vérité je vous le dis... ». 

Mais Jésus a tout autant annoncé le pardon de Dieu et manifesté sa grâce dans ses rencontres, avec par exemple Zachée, la Samaritaine, la femme adultère, le malfaiteur crucifié à côté de lui, Pierre qui l’avait trahi. Lui même irréprochable il n’a pas pour autant eu une attitude dominatrice sur ses interlocuteurs, il ne les a pas « enfoncés » dans leurs péchés, ni profité de leurs faiblesses pour les manipuler comme le ferait un gourou. Bien au contraire il les a libérés.

Tout le monde a besoin à la fois de vérité et de grâce. La grâce sans la vérité n’est pas vraiment la grâce : comment pardonner si l’offenseur ne reconnaît pas la vérité de l’offense ? Comment rechercher la guérison si l’on ne se reconnaît pas malade ? Mais la vérité sans la grâce est dure et peut conduire au désespoir, à un sentiment de voie sans issue : "Je reconnais ma situation, mes fautes et il n’y a rien ni  personne pour m’en délivrer."

En Jésus la vérité et la grâce sont pleinement manifestées dans sa personne (Jn 1, 17), authentique, sa parole digne de foi, et son pardon qui libère : « Vous connaitrez la vérité et la vérité vous affranchira » (Jn 8, 32)

C.B.

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